Une présentation de l’artiste sera bientôt disponible...
Née au Maroc en 1955, diplômée des beaux-arts de Toulouse où elle vit et travaille, Ghislaine HABY a su garder la chaleur de ses origines. Peinture réaliste, peinture d’ambiance à thèmes, elle sait saisir l’instant ou figer le temps en un moment privilégié. Savourons cette chaleur d’été, jeu d’ombre et de lumière, cet alanguissement des personnages, plongeons dans ces paysages d’ailleurs, abandonnés à notre regard pour notre seul plaisir.
Les peintures de Ghislaine HABY s’inspirent de ses nombreux voyages. Prenant appui sur ses photographies, marques de ses souvenirs personnels et d’anecdotes vécues, l’artiste, une fois devant la toile, se laisse porter par son inspiration du moment en recomposant une histoire qui mêle réalité et rêve. Ainsi, les photos de vacances deviennent de véritables fragments d’humanité, des petites tranches de vie. Comme écrasés de soleil, les personnages dont Ghislaine HABY ponctue ses tableaux, sont en attente, figés, calmes, secrets et offerts à notre regard. Légères et sans épaisseur sur la toile, les couleurs tirent leur chaleur et leur puissance de leurs rapports de force, de leur luminosité et de la douce contrainte d’un dessin sans faille. La peinture à l’huile et le pastel sec sont les techniques préférées de l’artiste, qui aime aussi se lancer des défis.
Ses toiles ont l’odeur, le goût et la texture des pays dont elle s’imprègne. Chaque œuvre nous plonge dans une atmosphère particulière et témoigne de petites tranches de vie d’où s’exhale un souffle tendu et attentif, un souci du détail qui distraient un instant le regard du silence essentiel du tableau, de la suspension du temps dans lequel il s’inscrit. C’est ainsi que l’œuvre gagne sa gravité, sa force, sa résonance, sa tranquille assurance et sa poésie simple.
« Ma démarche est de raconter des petites histoires des moments de vie ordinaires, parfois nostalgiques comme les cinémas ou les vielles stations-services, et les vieilles mobylettes qui foisonnaient dans notre enfance, des scénettes où chacun peut projeter ses propres souvenirs... »
Michel ALQUIER, artiste audois, sculpte depuis plus de dix ans. Il anime des ateliers modelage-sculpture et pratique la gravure. Michel ALQUIER a participé à plusieurs reprise au « Miniprint International de CADAQUES ». Artiste polyvalent, Michel ALQUIER sculpte, grave et illustre également, des recueils de poésie.
« Des volumes et leurs lignes bousculées naissent de la réminiscence d’ images fugitives, de visions fragmentaires de corps en mouvement, de sensations tactiles... Face à l’argile, ces images et ces mouvements s’agrègent, flottent puis se fixent. La terre souple cède sous les pouces. Il arrive cependant que celle-ci montre certaines réticences et propose des solutions inattendues. L’œil alors arrête le travail. La figure tourne sur elle-même. Le regard et les doigts glissent sur les courbes, prennent le temps de choisir, puis les paumes enserrent alors la terre pour l’affermir et lui donner la tenue nécessaire. Il me semble entretenir avec ces représentations de corps au galbe alourdi une très ancienne et profonde connivence d’humanité. J’y rencontre parfois l’expression d’une présence «primitive». Mon plaisir est de tenter de la donner à voir et de la partager... »
Peintre parisienne, sa peinture instinctive et paradoxalement très recherchée, laisse libre cours à l’imagination et incite à la poésie. Françoise BERTSCH vit et travaille à Paris et en Bourgogne.
Diplômée de l’École Nationale des Beaux-arts, elle a fait ses études à Bourges, Toulouse et Paris. Durant six années Françoise BERTSCH intervient en centre culturel dans la région parisienne, et acquiert un expérience pédagogique à Lille et à Paris.
2012
Galerie « Peinture fraiche »
Paris
Chapelle Saint Férréol
Viens, Vaucluse
Cité internationale des Arts
Paris
2011
« Espace 117 »
Paris
2010
Galerie Mediart
Paris
Galerie Garnier-Delaporte
Chavignol, Sancerre
2009
Centre culturel « Art et Liberté »
Joinville
Galerie d’art de Rasteau
Provence
« Patrimoine parti pris »
Paris, Mairie du 7ème
2008
Galerie Médiart
Paris
Galerie Wolm’art
Strasbourg
2008(depuis 1998)
« L’Art dans le Ruisseau »
Conilhac-Corbières
2007
« Jardin d’Arts »
Paris
« Nuit blanche » Itinéraire
Paris
2006
Invitée de Madame Ruiz-PicassoChapelle Saint Ferréol
Viens, Vaucluse
Galerie Europ’Art
Aigues-Mortes
« Jardin d’Arts »
Paris, Invalides
Foire internationale Artenim
Nimes
2005
Galerie Wolm’art
Strasbourg
Très jeune, le dessin et la peinture font partie de sa vie. Alain ALQUIER est diplômé des Beaux Arts de Toulouse (CAFAS et DSNBA). Il fait des expositions personnelles de photographies fine art en noir et blanc jusque dans les années 1980 à 1990 : château d’Eau de Toulouse, L’été photographique de Lectoure, Instituts Français de Dresde et d’Erfurt (Allemagne)... Par la suite, il commencera à exposer sa peinture dans des Salons à Paris (Mac 2000, Salon de Mai, Salon d’Automne, jeune peinture, Art Metz, salon Itinéraire...) ainsi que dans des lieux renommés : centre d’art Raymond Farbos de Mont de Marsan, musée de Guéthary, musée des Beaux Arts de Gaillac, musée Urbain Cabrol de Villefranche de Rouergue, musée Faure d’Aix les Bains, château de Monsenpron-Libos, l’Abbaye de Trizay, les centres d’Art de Bédarieux, de Cordes sur Ciel, le Carmel à Tarbes, le musée del Arte y Historia de Durango (Espagne), le Parvis-Pau... Deux expositions importantes avec édition de catalogues lui sont consacrées à l’Abbaye de Flaran (Gers) : en 2004 une rétrospective dans le dortoir des moines et en 2010 dans l’église abbatiale où sera exposée la série des « Romanes ».
Alain ALQUIER est invité en 2013 au couvent des Minimes, à la citadelle de Vauban à Blaye, à exposer sa récente série des « Bois de vie ». Une monographie conséquente lui est consacrée à cette occasion.
En 2014, il expose dans des lieux institutionnels, historiques et galeries de différentes régions de France : Auvergne, Béarn, Charente Maritimes, Aveyron, Loire et Cher, Hautes Pyrénées... Il réalise avec la maître-verrier Lesley Gasking deux grands vitraux contemporains pour l’église St-Césaire de Pouydraguin (Gers).
En 2015, exposition rétrospective au château Lescombes ,centre d’art contemporain à Eysines (Aquitaine) édition d’un catalogue ,et à l’Abbaye de L’Escaladieu (Hautes Pyrénées) édition d’un catalogue.
En 2016, expositions à l’église St-Etienne, centre d’Art de Beaugency ( Loiret), exposition au Musée de Vendôme (Loire et Cher). Une importante exposition lui sera consacrée au centre d’Art Contemporain de la Matmut à Saint Pierre de Varengeville (Haute Normandie) édition d’une monographie d’art. Il lui à été également commandé à cette occasion la réalisation de 16 vitraux contemporains pour la chapelle du Centre d’Art de la Matmut.
Alain ALQUIER vit dans la campagne gersoise. Il est cofondateur d’une galerie d’art contemporain en milieu rural à vocation pédagogique : La Galerie Bleue du collège Val d’Adour de Riscle: plus de 50 expositions en seize ans d’existence.
Née en 1959 dans les Vosges, Docteur en Biologie et Physiologie Végétales, sa formation universitaire scientifique l’a toujours structurée. Le déroulement de la vie conduit Fabienne LAHEURTE dans l’atelier de céramique d’Isabelle Verchuren à Almaty au Kazakhstan où elle a travaillé pendant deux ans telle une apprentie.
De nombreux voyages en Asie Centrale, en Chine, en Thaïlande, en Afrique, Fabienne LAHEURTE a ramené une palette de techniques avec laquelle elle œuvre maintenant dans son atelier narbonnais. Là, elle crée par passion et plaisir sans jamais s’imposer de barrière, utilisant et mêlant sans académisme et sans obsession les techniques de faïence vernissée, terres polies et enfumées, terres sigillées et cuisson raku et raku nu. Décors de broderies sur plats, images végétales, sculptures de visages rencontrés sur la route, boules de terre et pots revenus du passés.
« La céramique est au centre de ma vie. J’ouvre grand mon atelier pour des stages et de la création libre. »
Née à Montpellier en 1977, Claire DEGANS vit et travaille à Montpellier. Sa peinture, si figurative est pourtant souvent au bord de l’abstraction. Elle nous transporte dans des paysages fluides et colorés. Une palette dans les ocres rouges juxtaposés à des verts émeraude n’est pas sans nous rappeler nos paysages.
« J’ai suivi des études d’art et d’esthétique, dans ma ville natale puis à Paris. Après une expérience de deux ans dans le graphisme, je décide en 2002 de me consacrer entièrement à la peinture, à l’illustration et à la gravure, alternant expositions et publications d’albums pour la jeunesse et animant des ateliers en France et à l’étranger. J’ai reçu le prix Octogone pour Contes de frissons. »
Né en Algérie en 1954, Jean-Marie FORTES vit et travaille à Toulouse. Il a obtenu le grand prix des Artistes Méridionaux en 1998, et, le prix de la ville de Toulouse en février 2000.
Résolument figuratif jusqu’à la provocation presque, il se passionne pour le corps humain.
Des personnages tendres qui parlent à nos cœurs avec leurs corps pesants d’adultes face à leurs envies légères d’évasions. Des adultes qui ont gardé leur âme d’enfants avec leurs drôles de jouets. Il y a là toute la poésie nostalgique de notre enfance perdue et des rêves inassouvis.
« Une œuvre résolument figurative et totalement contemporaine, tournant essentiellement autour d’une représentation forte et décalée des comportements humains, rajoutant de l’intime, de la poésie et de l’humour, à une réalité qui en est si tragiquement privée.
Une vision sans concession, parfois corrosive, jamais cynique. »
Née le 8 avril 1957 à Saint-Chamond, Geneviève BOUSSOUAR est diplômée de l’École des Beaux Arts de Saint-Étienne.
« Je suis peintre et graveur. Je travaille sur toile ou sur bois. Pour ses qualités plastiques, j’utilise l’huile comme liant additionnée de charges diverses et de pigments. Je me laisse guider par les qualités sensibles de la matière qui tour à tour m’évoquent les plis froissés d’une étoffe, la peinture soulevée par la rouille, les murs gravés par le passage du temps, les transparences du ciel, les vibrations de l’eau... Si mon travail se situe à la limite de l’abstraction, il est imprégné de mes perceptions sensorielles du monde, des réminiscences sensibles de celui-ci, il me pousse à la quête d’images poétiques. Je fais également des estampes pour lesquelles ma technique se rapproche de la collagraphie. A l’encontre de la démarche du graveur, je ne cherche pas à reproduire une même image en plusieurs exemplaires. Mon aventure, comme en peinture, me conduit à explorer l’image dans ses aspects sensibles et poétiques. »
Mai-juin 2014
Galerie L’Etangd’art
Bages
Juillet 2011
Galerie « Une image... »
Saint-Étienne
Novembre 2008
Galerie l’Echauguette
Saint-Étienne
Septembre 2007
La maison des chanoines
Saint-Chamond
Juillet 2006
Espace Pléiade le Majestic
Vichy
Artiste plasticien lézignanais, né en 1954, Jean-Louis BIGOU s’est longtemps consacré à la photographie. Comme une suite logique, sans doute, la recherche autour du matériau verre est aujourd’hui caractéristique de sa production artistique, comme une envie de voir au travers de...
« Mon travail sur verre ou autres supports, se décline souvent en séries. La série Origami a pour point de départ des feuilles de papier de soie, pliées et collées sur verre. La série Duelles met en relation deux matières, deux éléments différents. Souvent une plaque de fer rouillée ou de zinc usagée, est mise en vis à vis avec sa trace, son empreinte prélevée à l’aide de pigment sur une feuille de papier. De la confrontation des deux naissent des espaces. »
Née en Novembre 1954 à Genève, Ariane CANTA BREJNIK entretien avec l’art un rapport fougueux, passionné, chaotique.
Elle participe entre 1974 et 1981 à de nombreuses expositions qui contribuent à la faire connaître en pays de Gex. Sa première intégration collective sur les murs de la galerie bageoise se fait en décembre 1991, sa première exposition personnelle en 1992.
Depuis, Ariane CANTA BREJNIK a changé de « peau » : elle a quitté son atelier de Ferney Voltaire pour les Baléares où elle vit et travaille depuis 1996.
Sa peinture est là, dans ces grandes toiles aux personnages sombres presque en silhouette. Toiles et pastels d’une grande technicité, où évoluent entre motifs géométriques aux rythmes répétés, ses personnages, hommes et femmes stylisés parfois à l’extrême, « Mamas » opulentes ou mystérieuses, déesses ou touristes, voir même chats. Les couleurs se fondent ou se heurtent, le tout pouvant parfois faire songer à quelques vitraux égarés loin du temple.
Une présentation de l’artiste sera bientôt disponible...
Toucher le bois c’est toucher le monde
Je touche du bois pour garder le contact avec les arbres, avec le vent, la terre, l’eau, le soleil. Pour rester dans cet élan vital que l’on voit dans les lignes du bois. Pour rester debout comme un arbre et ne pas perdre l’équilibre dans ce monde chaotique et violent. Pour chercher la beauté primitive des formes, le calme, une harmonie. Pour mêler gestes et regards à la vigueur des arbres, pour être au monde à égalité avec tout ce qui pousse et qui respire.
Je sculpte des corps dans le bois, je cherche des corps dans le bois pour rester dans la lignée des arbres et des sources. Pour être au monde tout à la fois homme, femme, animal, végétal, minéral. Toucher le bois c’est toucher le monde. Écoute, le bois parle
« Le collage est presque toujours mon entrée en matière, la « mise en bouche » de mon travail ; les images s’imposent alors d’elles-mêmes, pas vraiment écriture automatique mais adéquation entre esthétique et non-sens, en réalité tout cela m’échappe !
Parfois ce premier jet survit, se recompose, noir dessein puis gravure. Agressée, griffée, mordue, la plaque gravée a gagné en force ; souvent les hasards nés de l’attaque acide ou de l’impression bousculent alors l’imaginaire, chahutent le sens. La couleur s’impose, ou pas, les papiers de soie déposés un peu à l’aveuglette réinventent alors l’image. Même ratée, mal imprimée, chaque gravure a droit à une deuxième chance : découpées, collées, redessinées, peintes, mises en volume, toutes mes images se réincarnent, changent de cadre pour une nouvelle vie ! »
Son activité principale s’articule autour du dessin, de la peinture et de la gravure. Depuis les années quatre-vingts, Marie CIOSI expose régulièrement (expo personnelles et collectives) dans diverses galeries et centres culturels ou salons, en France ou à l’étranger. Depuis 1991, elle travaille en étroite collaboration avec la galerie L’Étangd’Art à Bages (Aude).
Elle poursuit parallèlement un travail d’illustratrice pour l’édition, la presse et les manifestations culturelles. Elle intervient également dans le cadre d’écoles d’art à Toulouse (dessin, illustration).
Une présentation de l’artiste sera bientôt disponible...
Corinne TICHADOU a été élève de l’école des beaux-arts de Perpignan. Cette jeune Catalane a pris le contrepied des prophètes d’un certain art actuel qui prédisent régulièrement la mort de la peinture, en prenant ses pinceaux à bras le corps.
« Mon champ d’action est et sera toujours la peinture. Dans ce monde étrange, il est important que je propose des images étranges. Dans ce monde si fort, si imposant, j’ai besoin de créer des images allusives. Dans ce monde où l’on prône la virtuosité, l’assurance de soi et parfois l’exhibition, moi j’invoque la pudeur, le doute, le trait qui tremble et qui hésite. Dans ce quotidien fait de violence, moi j’ai besoin d’humanité. En tant qu’artiste peintre je souhaite aussi garder un lien avec mon héritage artistique. C’est pourquoi, je combine la figuration et l’abstraction. »
Karine DAMOUR est née en 1973 en Charente. Elle a passé une douce enfance dans son petit village natal situé en lisière de forêt. Son orientation du côté des Arts s’est faite très vite. Il est sur cette terre des liens qui se font et se « dé-font » sans cesse. De fait, ces liens induisent aussi des séparations. C’est exactement cette limite fragile qui m’interpelle. Celle qui sépare et unit en même temps. Elle se traduit de façon plus ou moins violente... Amour et haine sont clairement opposés et pourtant très proches dans le rang des sentiments.
« Partons du principe que les gestes sont des mots et que cette matière posée sur la toile veut traduire l’indicible, montrer l’invisible. Imaginons que chaque toile soit un gros plan sur quelque chose de plus immense. Acceptons de regarder en nous puisque tout y est. Posons-nous quelques questions simples, vitales, avant même de les oublier. Prenons du recul par rapport à la vitesse de l’histoire, de la vie. Les gestes sont donc des mots, des sentiments... La matière est une traduction de ces mots, de ces sentiments... Ma peinture se veut être le reflet de tout cela. La vie marquant les âmes autrement à tel moment, ou autrement à tel autre..., je tente de capter dans mes toiles tout ce mouvement. J’offre au regard quelques tranches de vies. »
Claude ABAD montre des travaux récents qui témoignent d’une maîtrise affirmée, sans jamais rien concéder a la pente des savoir-faire. C’est tout le contraire qui est exposé là.
Un appétit de peindre juste et fort, une mise en danger constante, risque nécessaire pour être, à chaque fois, toile après toile, plus incisif, plus vrai, auprès de nos imaginaires et, dans un paradoxe qui n’est qu’apparent, plus près de la vie ordinaire. Il n’y a pas d’emphases, pas de trucs chez Abad, pas de redites, pas de flous. Ce qui est dit est dit parce que cela devait l’être.
C’est, sous le pinceau, un solo de Coltrane ou d’Ornette Coleman, deux vers de Lorca, et deux autres de Celan, le lever du soleil, et la beauté des nuits, un bon restau, un voyage à deux.
La vie vraiment, mais pas seulement.
Une éthique.
Irremplaçable tout simplement.
Daniel Bégard
« Certains tableaux de Claude ABAD déplacent le commentaire qu’un premier regard pourrait en donner. Ils ne sont jamais tout à fait dépouillés, au contraire, la peinture s’y présente comme une peau qui recouvre, retient et renvoie la lumière, offrant son grain et laissant à jour ça et là des déchirures. Lisse ou ansérine peau née d’une même teinte aux nuances d’ombres et de clartés où prennent place de petits surgissements, réserves d’éclats colorés, striés, à vif, issus d’un travail antérieur pour créer un espace alors qu’ils viennent d’un autre temps. Une peau – plus un manteau qu’un miroir – habitée de lignes, courbes, brisées qui donnent la dimension et la trajectoire de gestes sans retour. Austère manteau qui retient le souffle d’une double apparition, intersection de vitalité et de sagesse qui se retrouvent à même la surface, offertes sans commencement ni fin... Tout reprend le dessus. La peinture est seule tel celui qui regarde. Toutes références au réel demeurent silencieuses et inattendues. L’œil et la main ont su habilement se préserver d’intentions que nous tentons d’interroger.
Peinture dont le mutisme nous oblige à faire face, son seuil ressaisi, elle rassemble notre présence et nous retient dans sa seule réalité dont nous ne cherchons pas à sortir. »— G. DRANO
« Ma démarche de création consiste dans un premier temps à produire un foisonnement dense de peinture projetée à plat sur la toile posée au sol, technique proche de “l’action painting” (Pollock) où je laisse s’exprimer le plus possible toutes les pulsions premières réveillées par la musique de jazz (musique improvisée, rythmes, free-jazz). J’arrête quand la toile est saturée de couleurs, de graphismes, de matières, et que j’ai obtenu un fond gestuel riche de départs possibles, de supports à l’imaginaire.
Deuxième temps : la toile, une fois tendue sur chassis est posée verticalement et commence un lent travail d’élaboration beaucoup plus calme. Petit à petit, je tire de ce chaos de couleurs, graphismes, matières, un fil : en l’occurence un trait blanc ou noir qui permet de déméler l’écheveau. Autour de ce trait s’organise le monde, la surface peinte. Par un travail de recouvrement qui laisse deviner le premier état du travail, il s’agit d’arriver à créer un monde étrange et mystérieux, contemplatif, où tout est suggéré, ressenti, évoqué avec le moins de choses possibles.
Ma peinture s’adresse davantage à la sensation, à l’émotion, au poétique, qu’au raisonnement, à l’explication rationnelle. Elle s’inscrit dans une mouvance abstraite, mieux : non figurative. Il n’y a aucune représentation à rechercher, pas de forme qui voudrait évoquer des personnages, des objets. La peinture est présence.
Je mets des titres pour mémoire pour garder trace de ce qui a été le départ du tableau, l’idée première, pour rattacher l’oeuvre à un fait matériel, réel. »